Les suivis faunistiques

La gestion des espèces gibiers passe par la connaissance des populations de chacune de ces espèces.

La gestion des espèces gibiers passe par la connaissance des populations de chacune de ces espèces.

Certaines techniques permettent de connaître la répartition géographique d’une espèce dans un milieu (présence/absence sur des territoires découpés en mailles par observation visuelle, dénombrement des indices de présence avec les fèces ou les traces). Ce type de méthodes ne permet pas d’avoir une connaissance exacte du nombre d’individus.et les variations dans ces populations.

C’est ce type de méthode qui est utilisée pour l’atlas des petits mammifères.

Pour l’avifaune migratrice, telle que la Bécasse des bois par exemple, les Fédérations mettent en œuvre la méthode dite de capture/recapture (les oiseaux sont capturés, marqués, lâchés, recapturés) qui est utilisée pour évaluer les variations des effectifs des populations de façon ponctuelle et déterminer les trajets migratoires des oiseaux suivis.

D’autres méthodes consistent en des dénombrements exhaustifs d’individus d’une espèce sur un territoire donné (à vue au sol, au chant), afin d’estimer le plus précisément possible l’effectif d’une population à un moment donné, de répéter l’opération en conservant le même protocole et d’établir la variation de la population étudiée sur le territoire.

Certaines peuvent être absolues (détermination de densités d’oiseaux par une battue à blanc, nécessitant un grand nombre d’observateurs bénévoles) ou relatives par rapport à une longueur (Indices Kilométriques d’Abondance IKA pédestre et voiture) ou encore à une durée de recensement (Indice Ponctuel d’Abondance ou IPA) par exemple.

Des indicateurs de changements écologiques (ICE) sont également suivis en région Centre-Val de Loire sur les cervidés. Ils sont composés d’indicateurs d’abondance (IKA, IPA…), de performance physique des individus d’une population de cervidés (bioindicateurs biométriques relevés notamment sur les animaux tués à la chasse tel que l’âge via l’analyse des mâchoires, la poids moyen des jeunes, la longueur de la patte arrière, la longueur des dagues, des indicateurs de fécondité). Ils sont à associer à des indicateurs environnementaux de pression sur la flore avec notamment l’Indice de consommation. L’Office Français de la biodiversité (ex-ONCFS) met à la disposition de tous un guide technique sur leur site Internet

Enfin le suivi des prélèvements annuels (tableaux de chasse), à l’échelle des territoires ou du département, est également un outil de gestion des populations.

Toutes ces méthodes ont leurs propres limites et la fiabilité des résultats exige souvent que plusieurs techniques soient utilisées conjointement.

Les fédérations de chasseurs suivent ainsi différentes espèces gibiers mais aussi plusieurs espèces protégées par l’intermédiaire des méthodes présentées précédemment.